Co-fondateur de l’agence BASE (pour Bien Aménager Son Environnement), Clément Willemin est à la fois créateur et gestionnaire de projets multiples et d’envergure à l’instar de la société qu’il pilote.
L’exposé de son activité s’est basé (mieux vaut la faire tout de suite) sur deux projets tout aussi importants l’un que l’autre. Le premier, en concours, gigantesque et capital pour le développement de l’entreprise, le second, plus modeste et déjà réalisé s’avère être un réel succès en terme d’usage et d’intégration.
Le premier projet, dont l’audace n’a d’égal que l’ambition est la requalification de l’emprise de l’ancien aéroport de Berlin, en plein centre de la ville, soient près de 300 ha de friche qui accueilleront un parc formidable, support d’événements et festivals. C’est là une réalisation (à venir) majeure dans la carrière du paysagiste, une de celles qui impliquent des choix de développement essentiels comme le déplacement de ressources sur le lieu même du chantier pour les dix prochaines années…
L’autre projet réalisé à Paris dans le quartier de Belleville est la rénovation d’une aire de jeux dans un square historique. Les contraintes topologiques fortes (pente, étagement) ont été motrices de création et ont induit des formes assez spectaculaires que les enfants du quartier se sont appropriées ce qui valide le dessin du paysagiste et de l’architecte.
Une « pause » avait été imaginée par Clément Willemin dans sa présentation pour partager la lecture d’extraits de texte sur le sentiment du paysage.
Au-delà de la poésie des projets et du génie des solutions on retient surtout l’enthousiasme communicatif avec lequel notre hôte nous a présenté ces projets. Tous ses gestes, nous a-t-il confié, sont présidés par le plaisir de créer des formes, non seulement pertinentes mais aussi spirituelles, ironiques, incongrues, souvent drôles et imaginées dans une spontanéité caractéristique de l’ensemble de son travail. Bref, une conception allègre et joyeuse et qui ne saurait être autrement. À méditer…
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Après la présentation du matin devant un auditoire dense et curieux, l’échange s’est prolongé en classe avec les étudiants qui avaient, pour l’occasion, réunis différents textes de souvenirs de jardin ou de paysage et devaient en réaliser une projection en maquette. Clément Willemin, qui s’est lui-même livré à l’exercice, a ensuite écouté les étudiants pour nourrir leur approche du paysage. La question était celle de la restitution d’une impression de paysage fondée sur la mémoire et dans une contrainte architecturale donnée.
Aujourd’hui, alors qu’une nouvelle séquence de compo s’amorce, les étudiants vont pouvoir réinvestir le produit de cette rencontre dans un exercice d’espace lié au jardin dont nous vous montrerons bientôt les premières productions…
